A l'occasion de son discours de politique monétaire devant le Congrès,
la semaine dernière, le président de la Réserve fédérale (Fed), Ben
Bernanke, a estimé que la crise financière allait "probablement"
entraîner des défaillances parmi les petites banques.
Interrogé par l'AFP, Jaret Seiberg, analyste chez Stanford Group,
estime à environ 200 le nombre des banques "qui ne pourront pas
survivre dans les deux ans".
Par prudence, mais également par incapacité à rivaliser avec les tarifs
des grandes banques, beaucoup de petits établissements financiers
américains se sont pourtant tenus à l'écart, ces dernières années, du
marché des prêts immobiliers aux particuliers, notamment les crédits à
risque.
Mais le domino des "subprimes" les rattrape par un autre biais, celui
des prêts immobiliers pour des projets destinés à usage professionnel
ou commercial (bureaux, commerces mais aussi location aux
particuliers), vers lesquels ces petites banques se sont massivement
orientées.